[HAPPY STORY] #20 Josh : A la recherche de la zone 51

[HAPPY STORY] #20 Josh : A la recherche de la zone 51

26-07-2019

Pour nous suivre :

Josh n’en revient toujours pas.

Ce rebelle invétéré, qui a préféré danser sur les plus belles vagues de la planète plutôt que de poursuivre ses études, arpente les couloirs sombres de la zone 51, l’endroit le plus confidentiel de Google à Paris. « Elle existence bel et bien » se dit-il. Dans ce long couloir sans âme, serré de près par des agents de sécurité bodybuildés, connectés et muets à souhait, des portes s’enchaînent laissant apparaître de petits hublots indiscrets. Des coups d’oeil furtifs ne permettent pas de distinguer ces ombres en blouse blanche qui s’activent méticuleusement. Que peuvent-elles bien étudier ?

Il y a encore quelques semaines, il n’aurait pas parié un euro sur une probabilité, si faible soit-elle, d’être cet espion discret aujourd’hui. C’est à ce moment que cela a démarré. Des rêves répétés dont la signification lui échappe encore. Une femme. Enfermée dans une cage qui demande de l’aide. Un casque bourré d’électrodes vissé sur la tête. A son réveil, avant que le brouhaha incessant de ses pensées occupe le terrain, une petite voix lui dit que pour venir à son aide, il doit explorer les zones qui souhaitent rester secrètes, dans l’ombre, cachées. Ce cocktail est une opportunité à ne pas rater. Il faut dire que Josh sait y faire pour s’adresser aux personnes qui comptent le plus chez le géant informatique, à savoir, ses deux fondateurs historiques en déplacement exceptionnel en France.


- Comment allez-vous Josh ? Cela fait longtemps. Dans mon souvenir, vous étiez svelte et bronzé…

- Super bien et vous ? Et vous, vous étiez de jeunes blanc-becs. Maintenant, champagne, petits fours et le gratin du tout Paris. Les temps ont bien changé !

- En effet, les équipes ont mis les petits plats dans les grands pour l’inauguration de cette nouvelle implantation au pays des Gaulois. Il y a 20 ans, nous n’avions pas imaginé que Google allait devenir cette gigantesque compagnie. 50 000 employés, un Chiffre d’Affaires de 70 milliards de Dollars US. Tout est allé si vite ! 

- Et vous ne parlez pas des bénéfices ahurissants. J’aurais dû prendre des parts lorsque vous me l’avez proposé et que vous n’étiez encore que tous les deux ! 

- Je vous le confirme Josh. Vous voulez que je calcule le nombre de zéro qu’il y aurait sur votre compte en banque ? En tous cas, d’un point de vue financier, cela aurait été le placement le plus rentable de tous les temps !

- Larry (Page), Sergei (Brin), j’ai appris que depuis quelques années, vous avez nommé un Directeur Général. Cela vous fait quoi de ne plus être à la direction opérationnelle de Google ?  

- Franchement ? C’est un plus indéniable. De cette manière, nous pouvons consacrer tout notre énergie à la stratégie et au développement. D’où cette implantation ici à Paris. Comment vous trouvez nos locaux ?

- Justement, je voulais vous en parler.

- Avec plaisir, comment se passe notre collaboration naissante ici?

- Bien, pour le moment… 

- Comment ça pour le moment ?

- Vous connaissez ma franchise. J’aime travailler dans la transparence…

- Parfait, tout comme nous !

- Ce n’est pas ce que je ressens depuis…

- Depuis quoi, Josh ?

- Lors d’une alarme incendie, on a découvert qu’une zone 51 existait dans les locaux à Paris. Lorsqu’on pose des questions, soi disant elle n’existe pas.

- Josh, vous comprenez bien que nous ne pouvons pas exposer nos recherches fondamentales au grand jour. Tout est tellement concurrentiel.

- Je pourrai y avoir accès ?

- Pourquoi cette zone 51 vous intéresse tant ?

- J’ai besoin de comprendre…et peut-être que je trouverai des idées pour la start-up que je viens de lancer autour du bonheur.

- Sûrement. C’est simple. A l’époque, nous vous avions approché pour mieux comprendre la puissance de la pensée grâce à la visualisation que vous pratiquiez lors de vos compétitions de surf. Vous vous en souvenez ?

- Oui, bien sûr ! et surtout que vous étiez arrivé sur la plage tel 2 VRP.

- C’est bien ça. Et bien depuis, nous avons découvert que 95% de nos pensées sont inconscientes. Du coup, le champ d’exploration est gigantesque, vous ne trouvez pas ?

- D’accord mais quel rapport avec la zone 51 ?


En toute tranquillité et à l’abri des regards, cette zone 51 qui n’existait pas officiellement devait servir à expérimenter un nombre inimaginable de théories, des plus fumeuses au plus sérieuses, qui pullulaient sur le net. Elles avaient toutes pour épicentre : ce que l’être humain était capable de faire uniquement par la pensée consciente ou inconsciente. 

Difficile de mettre toute la lumière sur ce type de recherches. Au risque de passer pour une secte. Avec d’immenses moyens financiers certes. Mais une secte quand même. Pour le grand public, le budget R&D était consacré à la voiture autonome et ses premiers tests en Californie, l’intelligence artificielle et l’arrivée des assistants personnels connectés dans les foyers, les voyages dans l’espace vers Mars… 


De nombreux ouvrages, films, documentaires ou conférences traitaient de l’hypnose, de la méditation ou des expériences de mort imminente par exemple ou bien de la puissance de l’intention, de l’attraction. 


« Si vous voulez comprendre l’univers, pensez en terme d’énergie, de fréquence et de vibration. »

Nikola Tesla


Jean-Pierre Garnier Malet, un physicien hors pair, avait été primé en 2006 (Best Paper Award) lorsqu’il avait annoncé grâce à sa théorie du dédoublement du temps et de l’espace, l’arrivée d’exoplanètes dans notre galaxie. Pour lui aussi tout était énergie. Surtout la pensée. 

Son argument pour justifier de la non perte de masse (chère à Einstein) était que la pensée se retrouvait dans un temps imperceptible qui renvoyait à une vitesse extrêmement rapide (supralumineuse) le résultat de cette pensée. D’où les phénomènes d’intuition, de prémonition et l’importance de la nuit. 

La physique quantique intriguait aussi par le chaos organisé que nous pouvions constater à si petite échelle. L’observateur influence par son regard la situation qui se déroule sous ses yeux.  La théorie des cordes également et ses 11 dimensions pour pouvoir faire le lien entre le théorie de la relativité générale ou de l’infiniment et l’infiniment petit, microscopique.

Avec ses moyens colossaux, Google voulait explorer les applications concrètes de toutes ces théories plus ou moins avancées. Il était loin le temps de se consacrer uniquement aux petits hommes verts comme dans la première zone 51 aux Etats-Unis ! Les résultats avaient dépassé toutes leurs espérances. Jusqu’à un point de non retour ? Le plus délicat était de les garder secret le plus longtemps possible pour ne pas risquer de déstabiliser les fragiles équilibres mondiaux. 

- C’est vous l’ancien champion de surf qui est un des premiers à avoir collaboré avec Google ?

- Oui Madame. C’est moi mais c’est tellement vieux tout ça. Vous n’étiez sûrement pas encore née !

- N’exagérons rien. Enchanté Josh, Docteur Jones, je suis la responsable de ce labo de Recherche et Développement spécialisé sur les sciences dites alternatives. Je vais vous demander de passer une nouvelle fois dans ce scanner intégral pour bien vérifier que vous ne portez aucun micro, caméra, téléphone…


Josh tomba immédiatement sous le charme de ce petit bout de femme et sa blouse blanche. Son léger décolleté n’y était pour rien. Loin de lui les fantasmes de l’infirmière. C’était plutôt de la voir diriger ce labo avec cette sérénité quasi animale. Comme si rien ne pouvait l’atteindre. Si sûre de sa force.  

- J’ai rarement vu un tel niveau accréditation.

- En même temps, nous sommes partenaires.

- Quelle est votre activité Josh désormais ?

- J’aimerais aider les gens autour de moi à être un peu plus heureux

- Quelle challenge et comment vous vous y prenez ?

- Pour l’instant, comme un manche ! 

- Pourquoi vous dites ça ?

- Parce que ce n’est pas facile de mettre de la technologie dans quelque chose d'abstrait pour la plupart des gens.

- Détrompez-vous, Josh. La technologie peut vous aider dans votre projet.

- Heureux de vous l’entendre dire. C’est la première fois qu’on ne me dit pas que mon projet est irréalisable.

- « Ridicule, dangereux, évident » je ne sais plus qui a dit ça pour une idée révolutionnaire?

Assez parlé de moi. Vous expérimentez quoi concrètement dans cette zone 51 ?

- Vous êtes sacrément direct Josh.

- Et encore vous n’avez rien vu. On en parle autour d’un verre ? J’en profiterai pour vous montrer mes planches de surf préférées ?  

- C’est pour me dire que vous m’invitez chez vous ?

- Bingo.

- Ben non.


Josh jouait de maladresse. Ce n'était pas son habitude mais rarement il avait ressenti une telle émotion au contact d’une femme. Et pourtant il en avait connues sur le circuit pro. Il avait le sentiment qu’on pouvait lui voler cette relation soudaine à chaque instant. Impossible. Ce diamant brut qui respirait l’amour était pour lui. Il n’avait même pas pensé à lui demandé son prénom.

- Bon, ce sera pour une prochaine fois. Je peux au moins connaître votre prénom ?

- Je vous propose de nous revoir demain matin à 9h . Je demanderai que votre badge vous permette d’accéder à nouveau à cette zone à la journée. 

- Une journée entière avec vous Miss Jones ? Je décale immédiatement mes autres RDV.

- Me voilà comblée, Mister Josh…  



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