[HAPPY STORY] #11 Plus fort que Terminator !

[HAPPY STORY] #11 Plus fort que Terminator !

22-05-2019

Pour nous suivre :

2030, quelque part en France...


- Détruisons leurs serveurs !

- Cela ne servira rien. Ils sauvegardent tout, partout. La dernière action des «Sans casques» en Australie a été stoppé net. Tu t’en rappelles.

- Si je m’en rappelle. Je les supporte plus ces Poken.

- Arrête de tout mélanger, cela rien a voir avec les Australiens.

- ça va…je sais bien Nina, j’en ai juste marre de plus pouvoir penser quoi que ce soit sans être enregistré, fiché, contrôlé. Recevoir une notification lorsque soi-disant ma pensée n’est pas conforme. C’est du délire ! 

- On a trop laissé faire à l’époque. On pensait créer un réseau mondial d'êtres humains et finalement c’est entre machines, entre algorithmes. Et maintenant cette foutu Intelligence Artificielle.

- N’exagères pas. Ce n’est quand même pas Terminator.

- C’est pire !

- Qu’est ce que tu racontes Nina ?

- C’est pire je te dis. Dans Terminator, le méchant tu le vois, il te fait peur. Alors que maintenant, c’est beaucoup plus insidieux que ça.

- Comment ça ?

- On te dit que le programme « I Think » doit convenir à tout le monde puisque c’est censé nous protéger de nos pensées négatives. 

Jusque là je te suis, tout va bien.

- Très bien. Je voudrais disposer librement de mes pensées positives. Pourquoi cela doit il passer par un accord préalable d’Apple, Google ou Facebook ? 

- Tu le sais Nina. On doit faire attention pour l’équilibre des pays de ne pas aller trop vite dans la résorption des problèmes pour ne pas créer des mouvements de panique. Tu réalises pour celles et ceux qui croient en un Dieu. Lui seul serait capable de tels miracles. 

- Tu as bien appris ta leçon dis donc. On dirait un politicard qui récite ses éléments de langage.


Décidément les Américains ne pouvaient s’empêcher d’être les soi-disant sauveurs de la planète. Soi-disant car désormais nous savions pertinemment qu’ils se comportaient en véritables prédateurs économiques et ne pouvaient supporter qu’un autre modèle, une autre philosophie (une philosophie les américains ? Laissez moi rire !), une autre pensée que la leur dominante puisse émerger. Cet enfant pourri gâté de Trump n’était qu’un lointain souvenir mais il avait ouvert la voie en Europe à des populistes qui s’étaient mis sérieusement à y croire lorsqu’ils avaient vu cet arriviste sans aucune compétence, hormis se mettre en scène et vendre son nom comme une marque, prendre la tête de la première puissance économique mondiale. 


En France, la famille Le Pen avait enfin atteint son graal. Pour un parti politique qui avait été crée et surtout soutenu et développé uniquement pour faire croire qu’il y avait de la concurrence. 

Pas Marine. 

Marion. La plus intelligente et la plus futée de tout le clan. Cela ne changea évidemment rien car la marge de manoeuvre des gouvernements peu importe le  président ou la présidente en place était extrêmement faible. Dans tous les cas, dans un système qui ne subissait pas une profonde mutation pour remettre l’être humain au centre de tout. Plutôt que le pouvoir et l’argent.

Belle utopie me direz-vous ?

Pendant un temps, lorsque les pensées sont devenus créatrices instantanément, un espoir gigantesque est né. Vite canalisé par les GAFA (pour le compte des gouvernements) qui ont tout de suite compris qu’elles allaient perdre leur position ultra dominante sur le marché, leur capitalisation boursière, leurs énormes profits.


- Débarrassons-nous de tout ce qui nous rend traçables.

- Nina, on retourne à l’âge de pierre ?

- Tu es né sans Internet. Qu’est-ce que tu racontes ?

- Je sais bien mais maintenant comment s’en passer ? 

- Tu vas de nouveau réfléchir un peu plus plutôt que te laisser porter.

- N’exagères quand même pas. J’aime bien le confort c’est vrai de confier ma logistique quotidienne à Siri.

- Tu te plains d’être fliqué, il faudrait savoir. Profitons encore que ce soit possible de résilier nos abonnements téléphoniques, nos comptes Instagram…avant qu’on nous dise que c’est indispensable à notre identification. 

- Je sais que tu as raison Nina mais ça me gonfle comme à l’époque lorsqu’on a commencé avec les gestes simples qu’on devait faire pour sauver la planète. Cela me faisait plaisir de le faire mais lorsque je voyais passer les avions ou les cargos, j’avais envie de jeter ma voiture électrique. Ah ben non, et les batteries alors ! 

- Si on se déconnecte de tout, on va déclencher un signal et on va être surveillé c’est sûr. Mais une fois qu’on se rendra compte qu’on sait gérer nos pensées, la vigilance envers nos faits et geste sera moindre.

- Je sais que tu gères Nina mais moi...

- Tu gères aussi. On va intensifier nos séances de méditation et de visualisation sans création.

- Admettons qu’on nous laisse tranquille, c’est quoi le plan ?

- Trouver un moyen de reprendre le contrôle de nos pensées sans nous faire repérer.

- Purée, surtout que pour constater que ça marche il faut bien créer quelque chose et ils vont bien s’en rendre compte un moment donné.

- Et si on explorer tout ça dans des temps imperceptibles.

- Pardon ?

- Tu sais bien, les reportages qu’on avait regardé sur ce savant fou de Garnier Mallet.

- Oui tu avais lu ces bouquins je me rappelle.

- Je les ai toujours. Son fils avait repris le flambeau même s’il était moins doué que son père sur la partie théorique, il était super efficace pour faire passer les messages

- C’est quoi ton idée ?

- Elle est évidente non ?

- Non, pas pour moi. Dis moi.

- Tiens, prends ce bouquin « Changez votre futur par les ouvertures temporelles ». Lis stp la dern de couv.

- Alors… « Un livre simple, pratique, scientifique »

- Allez, va à l’essentiel !

- OK…oh la la, j’y vais « « Jean-Pierre Garnier Malet a démontré que la vitesse de l’écoulement du temps est variable. Sans jamais être discontinu, le temps s’accélère dans des ouvertures imperceptibles qui permettent à chaque instant d’échanger des informations avec le passé et le futur. Découlant de cette propriété fondamentale longuement décrite dans ce livre, une énergie prodigieuse peut nous donner un équilibre permanent, en optimisant l’avenir avant de le vivre. Employée sans contrôle, elle nous malmène à chaque instant, entrainant trop souvent des désordres corporels et des catastrophes dites à tort naturelles. 

- Tu vois où je veux en venir ?

- Pas vraiment.


Jean-Pierre Garnier Malet avait eu un parcours fascinant. Physicien titulaire d’un doctorat de mécanique des fluides, après la publication de plusieurs livres, Il avait profité de l’arrivée des réseaux sociaux et plus particulièrement de You Tube pour partager ses connaissances et « sa théorie du dédoublement ». 

Son leitmotiv était d’affirmer que l’être humain est la science. Que la science est à notre service et pas l’inverse. La communauté scientifique avait mangé son chapeau lorsque des nouvelles planètes qu’il avait annoncées sont apparues dans notre système solaire. Sa théorie avait alors été primé en 2006 par un Best Paper Award dans l’American Institute of Physics. 


Dans sa vie quotidienne, Nina utilisait la théorie du dédoublement du temps. D’une efficacité redoutable et pourtant tellement simple à mettre en pratique. Pourquoi ne pas s’en servir à une plus grande échelle ? 



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